De St-Jean-Pied-de-Port à Santiago de Compostela

De St-Jean-Pied-de-Port à Santiago de Compostela
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samedi 29 mai 2010

¡ De retour !

Un chemin s'arrête et un autre recommence.

Sur celui-ci, nous marcherons avec vous.

Buen camino !

vendredi 21 mai 2010

mercredi 19 mai 2010

L'après-Compostelle

Bonjour à vous !

L'après-Compostelle est extraordinaire. Nous avons loué une voiture à Santiago et sommes partis à l'aventure vers le Cap Finistere.

Par une série de hasards et un coup de chance extraordinaire, une sainte femme se retrouve sur notre chemin et nous voilà avec un appartement avec cuisine, sur le bord de la mer à Fisterra, le dernier village de pêche trois kilomètres avant le Cap Finistère. Nous voyons la mer et les palmiers de notre chambre. En plus, le prix est ridiculement bas !

Tous les jours nous partons en voiture visiter les villages et les plages de la côte Atlantique. La température est splendide, le sable chaud et l'eau à la limite du "baignable".

A très bientôt !

Louise et Charles-Yvon
:)))

Cap Finistère, le bout du monde !


Cap Finistère, le bout du monde !


Cap Finistère, le bout du monde !


Cap Finistère, le bout du monde !


Cap Finistère, le bout du monde !


Cap Finistère, le bout du monde !


lundi 17 mai 2010

Jour 40


Jour 40


Jour 40


Jour 40


Jour 40


Jour 40


Jour 40


Jour 40


Jour 40


Jour 40


Jour 40


Jour 40


Jour 40


Jour 40


Jour 40 / dimanche / 19 km / total 791 km / Santiago 0 km

Dès 5 heures, beaucoup de gens dans l'auberge se lèvent déjà. 19 kilomètres nous séparent de Santiago et plusieurs partent très tôt pour arriver pour la messe traditionnelle de midi. Ce n'est pas notre cas.

Nous nous levons à notre heure habituelle et prévoyons arriver à destination durant la fameuse messe. Bien que les prévisions météo soient bonnes pour aujourd'hui, nous sortons de l'auberge sous un épais couvert de nuages. Et il se met à mouiller en déjeûnant. Heureusement, ça se dégage très vite et le ciel est d'un bleu extraordinaire quand nous quittons le café.

L'esprit de la marche est différent en cette dernière journée. Nous marchons sans compagnie aucune alors que depuis plus d'une semaine, c'est la cohue sur le chemin. Durant les deux heures précédant la pause-café, nous ne rencontrons que deux marcheurs. Nous commençons à sentir l'effervescence de la grande ville en longeant l'aéroport. On n'aperçoit pas les pistes mais on voit les avions décoller. C'est impressionnant.
Les eucalyptus sont plus hauts et plus gros que jamais et sentent bon.

Après la pause, les choses se corsent. Nous ne comprenons pas d'où arrivent tous les marcheurs, mais il y en a partout. Et de toutes les "marques" ! La plupart des histoires qu'on nous a racontées sur l'arrivée à Santiago sont à prendre avec un grain de sel. D'abord que les derniers kilomètres passent en zone industrielle et ne sont pas beaux, faux. Nous avons bien aimé. Qu'une rude montée nous attend vers la fin, la Monte do Gozo... nous la cherchons toujours !

Nous faisons notre entrée dans Santiago vers midi et dans la vieille ville une demi-heure plus tard. Comme c'est très touristique et plutôt anonyme pour l'arrivée des pèlerins, nous faisons nous-mêmes de ce moment un moment inoubliable. Nous arrivons par l'arrière de la cathédrale et longeons son côté. Un musicien de la rue joue à la mandoline "Ave Maria". Nous nous retrouvons finalement face à la cathédrale et c'est grandiose. La place est achalandée mais nous y sommes à l'aise malgré tout.

C'est terminé et c'est bien ainsi. Mission accomplie. Nous avons la satisfaction d'avoir mené à terme et avec succès ce projet grandiose. Nous restons de longues minutes plantés là devant la cathédrale à essayer d'y croire.

La page est maintenant tournée sur cette épisode de notre vie qui nous marquera à jamais. Nous savons que nous avons changés mais ce sera avec le recul et avec le temps que nous le réaliserons vraiment. Pour le moment, c'est le souvenir de l'Espagne et des gens rencontrés que nous garderons en tête. Avoir vécu tout cela pas à pas en prenant chaque jour le temps de voir, de sentir, de toucher et de goûter est un bonheur et une chance inestimables.

La page se tourne aussi sur ce blog qui, nous l'espérons, vous aura permis de vivre à distance ce bonheur. Pour ce qui reste de notre séjour européen, nous y glisserons de temps en temps quelques photos commentées, entre autres des couchers de soleil qui sont apparamment les plus beaux au monde au Finistère.

À très bientôt !!!!

Louise et Charles-Yvon

P.S. En passant, Louise m'appelle Charles depuis le début de notre voyage car il y a presque trois ans que j'ai apporté la modification et elle adore ce prénom. Si à l'avenir, vous m'appelez Charles-Yvon ou Charles, vous saurez que vous me faites un velours et cela me ramènera à mon chemin de Compostelle. Mais le nom original ne sera jamais offense, soyez-en assurés !

samedi 15 mai 2010

Jour 39


Jour 39


Jour 39


Jour 39


Jour 39 / Pedrouso / 20 km / total 772 km / Santiago 19 km

Plus qu'une journée et nous sommes à Santiago. Nous n'avons pas l'impression d'avoir marché autant. Nous n'y croyons pas nous-mêmes. Plus que 19 petits kilomètres et l'aventure est terminée. Mais une autre commencera. Pour le moment, nous ne sentons pas de nostalgie à arriver au bout. On se demande simplement quel effet ça fera quand on n'aura plus à marcher en se levant le matin. Qu'est-ce qu'on fera bien de nos journées ?

Il tombe un léger crachin lorsque nous mettons le nez dehors pour nous rendre au bar. Le temps de boire le bon café chaud que tout est fini et le ciel se dégage même.

La marche est bonne et les décors sont fabuleux pour cette avant-dernière journée de marche. Nous rattrapons nos françaises et faisons un bout de chemin avec elles. Nous prenons le café ensemble à mi-chemin et c'est très agréable. Nous convenons de nous retrouver ce soir à l'auberge de Pedrouso.

Bien que nous ayons fait par mégarde un petit détour d'un petit kilomètre, nous arrivons quand même tôt à l'auberge de Pedrouso, un peu passé midi. Encore les premiers. C'est toujours bien d'avoir le choix des lits et toutes les installations juste pour nous avant que la meute n'arrive.

Nos françaises se pointent une heure plus tard et s'emparent des lits à côté des nôtres. Le gite est très beau et très moderne. L'accueil est chaleureux et la musique d'ambiance qui joue sans arrêt est apaisante. L'endroit si paisible jusqu'à 14 heures est malheureusement un asile bruyant depuis 17 heures. A ce moment-là, je relaxe dans mon lit à écrire ces lignes et je me croirais dans un centre commercial. Mais ça n'a plus d'importance maintenant. Nous sommes bien installés, nous irons souper tranquillement puis nous nous coucherons quoi qu'il se passe autour de nous.

Vers 14:00, nous quittons la place les six ensemble et partons en éclaireurs pour trouver notre restaurant du soir qui nous a été recommandée et que nous ne trouvons pas. Nous marchons bien trente minutes (encore). Nous entrons finalement dans un bar car en fait, c'était le but de notre sortie. En y entrant, il y a du tennis à la télé et nous nous disputons les meilleures places. Pour je ne sais quelle raison, un homme accoudé au bar me pointe un autre téléviseur et me dit Monaco. Monaco ? Mais où avais-je la tête ? Nous sommes samedi et ce sont les qualifications du Grand Prix de Monaco ! Je m'en veux terriblement surtout que l'on vient de perdre notre temps dans la rue. C'est le grand prix que j'aime le plus et je n'y ai pas pensé de la semaine. Heureusement, je réussis à assister au moment le plus captivant de la séance soit les dix dernières minutes. Nous passons encore du bon temps ensemble. La bière et les tapas sont encore à la hauteur.

En attendant le repas du soir, nous nous prélassons sur la terrasse arrière de l'auberge. Le soleil est timide mais il fait des efforts.

Nous faisons le tour de la rue principale à la recherche d'une place pour bouffer et nous retournons finalement au resto de l'après-midi, les six ensemble toujours. Et c'est un excellent choix. Pour la première fois de notre voyage, nous avons un menu style table d'hôte à la hauteur de nos attentes. Et le serveur propriétaire est une soie, ce qui ne nous est pas arrivé de voir souvent.

Le chemin se termine demain et nous savourerons chaque kilomètre, encore plus que nous n'avons savouré chacun des 772 précédents. Nous sommes prêts mentalement et physiquement. Nous savons qu'il n'y aura pas de ruban de fil d'arrivée pour nous accueillir ni de poignée de main du maire ou de l'archévêque et qu'il se peut qu'on se sente perdu dans la masse touristique de cette ville culte. C'est alors sans attente aucune que nous entrerons dans Santiago et ferons tout ce qu'il faudra pour en faire un moment mémorable.

Jour 38


Jour 38


Jour 38


Jour 38


Jour 38 / Arzua / 14 km / total 752 km / Santiago 39 km

On dit souvent que rien n'arrive pour rien et nous le constatons encore aujourd'hui. Tous les kilomètres marchés en plus hier au beau soleil parce que l'auberge de Ponte Campana n'était pas encore ouverte sont une bénédiction. Ça nous a permis de nous la couler douce à l'hôtel, mais surtout de ne marcher que 14 kilomètres aujourd'hui alors qu'il fait un temps de canard.

Dès l'ouverture des volets, on sait quelle genre de journée nous attend. Pluie et froid sont encore au rendez-vous. Heureusement le bar est à même l'hôtel et nous déjeuner sans avoir à mettre le nez dehors.

Le seul avantage à la pluie est d'ajouter l'odeur aux fôrets d'eucalyptus. C'est surprenant et agréable. Loulou est enchantée. La pluie prend un peu de répit et ça permet de lever la tête un peu et de voir le paysage.

En chemin, en pleine forêt, se trouve un stand de collation avec fruits, gâteaux, noix et café. Le plus insolite est que personne n'est sur place pour vendre les trucs. Il y a des affichettes indiquant les prix et une petite caisse est enchainée au comptoir. Nous prenons deux fruits et déposons un euro. Plus tard, des gens nous raconteront avoir vu des marcheurs prendre quelques items et partir sans rien laisser. Surprenant ? Pas vraiment !

Les dix premiers kilomètres se font rondement et nous prenons le café con leche à Castañeda. Nous y rencontrons un des très rares tenanciers de bar qui semble aimer son travail. Il est souriant et poli.

Bien que la pause se soit étirée, nous atteignons Arzua à midi sous une pluie parfois forte. La ville est aussi inintéressante que celle de la veille, Melide. Par contre, l'auberge, télé en moins, est tout aussi confortable que la chambre d'hôtel d'hier. La place est charmante et très propre. Nous sommes les premiers arrivés comme c'est souvent le cas.

Quatre francaises s'installent dans la chambre voisine. Elles parlent beaucoup mais pas aussi fort que certaines nationalités. Plus tard, nous discutons avec elles dans le hall de l'auberge. Très sympathiques et ma foi, très drôles.

Après notre copieux souper, les quatre francaises arrivent à la cuisine et la fête commence. L'interaction entre nous six est vraiment bonne et nous rions beaucoup. Les quatre femmes ont entre 50 et 60 ans et elles sont toutes quatre très complices entre elles et n'hésitent jamais à se lancer des vacheries par la tête. Elles sont amusantes. Nous restons avec elles tout le long de leur repas et elles insistent pour partager leur vin avec nous et nous faire goûter au fromage de brebis et au pâté de coin.

Nous devons normalement nous revoir au dortoir de Pedrouso demain soir. Si c'est le cas, nous faisons une bouffe en commun et c'est déjà décidé qui fait quoi. Sinon, on s'est donné rendez-vous dimanche à 19:00 devant la cathédrale de Santiago. N'est-ce pas une façon extraordinaire de terminer le chemin de Compostelle ?