Aujourd'hui est la première journée de notre camino où nous changeons nos plans en cours de route.
La journée est parfaite pour la marche. Un peu froide au départ mais le ciel impeccable et le café ont vite fait de nous le faire oublier.
Nous avons prévu seulement 14 kilomètres aujourd'hui et c'est à Ponte Compana que nous voulons loger, sur une recommandation d'une amie qui y a déjà sejourné.
Le pas est rapide et le paysage splendide. Beaucoup de greniers à maïs encore mais surtout, au grand plaisir de Loulou, des fôrets entières d'eucalyptus. Nous entrons à Palas del Rei vers 9:15 et nous y visitons la banque, l'épicerie et le bar bien entendu.
Nous avons prévu 14 kilomètres aujourd'hui et 24 demain car les auberges sur cette portion du chemin sont plus espacées les unes des autres. En arrivant à la casa Domingo de Ponte Campana, il est 11 heures pile et elle n'ouvre qu'à 14 heures. Attendre trois heures à la porte d'une auberge qui se trouve entre deux villages est impensable même si l'endroit semble extraordinaire. Comme la température est favorable, nous décidons de poursuivre notre route. Chaque kilomètre que nous marcherons en plus aujourd'hui est un kilomètre en moins pour demain.
Nous savons que les trois prochaines auberges sur notre route font partie du réseau de gites que nous évitons dorénavant alors nous convenons de nous rendre à Melide neuf kilomètres plus loin. Nous l'atteignons à 13 heures et nous nous retrouvons pour la première fois dans une ville où nous n'avons aucune idée de l'endroit où nous logerons.
Nous entrons dans une pension au hasard et comme c'est complet, la dame fait un appel et nous envoie dans un hotel d'une rue voisine. Le prix nous convient parfaitement et l'endroit est vraiment très bien. Il se met à mouiller au moment même où nous y pénétrons.
Nous sommes au quatrième étage et la chambre n'est pas différente d'une chambre d'hôtel traditionnelle. C'est propre, tranquille et surtout intime.
À part la demi-heure que je quitte la chambre pour acheter de la bière et des pâtisseries, nous passons tout le reste de la journée au lit, volets fermés, à regarder le tournoi de tennis de Madrid. C'est si bon !
Nous sommes vraiment satisfaits d'avoir marché aujourd'hui les 24 kilomètres que nous avions prèvus pour demain. Bien que le confort de la chambre soit fort apprécié, nous ne nous sentons pas du tout en mode Compostelle. C'est quand même bon pour le morale et nous ne regrettons pas de pouvoir dormir tranquille après la nuit difficile d'hier. Demain sera moins exigeant qu'il ne devait l'être au départ et nous nous félicitons de nos efforts imprévus d'aujourd'hui.
On a peine à croire qu'il ne reste que trois jours de marche avant d'atteindre Santiago. Il y a tant de gens nous souhaiterions revoir d'ici la fin mais nous savons pertinamment que c'est pratiquement impossible. Mais qui sait ce que le chemin nous réserve. On se croise les doigts.
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bon matin!je vous ecrit en attendant mon café,ce matin le someil me fuit,levée depuis 5 hr alors j'en profite pour lire le récit d'aujourd'hui.A çe qu'on voit les journées se suivent mais ne se ressemble pas.Tant mieux si vous avez trouvé quelque chose d'intime et confortable.J'aimerais savoir si les forêts d'eucalyptus ont l'odeur que nous connaissons.Lou,je ne me rappèle plus comment se nomme l'endroit ou tu m'avait dit qu'il y avait les plus beaux couchés de soleil au monde et que vous aviez peut-être prévu d'aller.C'est vraiment proche n'est-pas?Plus que 3 jours de marche, incroyable.Alors bonne journée mes amis,tant mieux si la journée de demain sera plus molo.Bye Martine xxxx
RépondreSupprimerLoulou au lit une bonne partie de la journée. Comment t'as fait Charles-Yvon? Soit que c'est la pluie ou un beau joueur de tennis à la T.V.
RépondreSupprimerJ'aime bien le "C'est si bon"... :) À bientôt! Jacinthe