De St-Jean-Pied-de-Port à Santiago de Compostela

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jeudi 13 mai 2010

Jour 36 / mercredi / 16 km / total 714 km / Santiago 77 km

Après 35 nuits dans des lits différents et plus de 700 kilomètres sous les semelles, le but est définitivement d'arriver à Santiago. Aujourd'hui, pour la première fois, nous nous demandons comment nous allons nous sentir quand nous n'aurons plus à marcher quotidiennement. Impossible de répondre à une telle question tant qu'on n'y sera pas.

Le matin est enfin sans nuage et nous quittons l'auberge à l'heure habituelle pour nous engouffrer deux coins de rues plus loin dans un bar où nous déjeunons avec Daniel.

Nous marchons sous un ciel bleu et il est bon d'enterrer les ponchos au fond de nos sacs. Il semble s'être passé une éternité depuis la dernière fois où nous avons savouré la marche comme nous la savourons aujourd'hui. Tout est amplifié, la lumière, les odeurs, les couleurs. Le chemin est constamment englouti sous les feuillages et la fraicheur des sous-bois sent bon. Les hangars à maïs se multiplient et les fleurs des champs abondent. Les bornes défilent à un rythme effarant et rapidement nous nous retrouvons café à la main, un peu passé Gonzar.

Daniel passe devant notre bar et nous l'interceptons. Il se joint à nous et nous ne nous quitterons pas avant d'atteindre notre destination. Il nous fait découvrir les arbres d'eucalyptus. Louise est emballée.

Il y a beaucoup de marcheurs sur le camino aujourd'hui. Et ça va se ressentir dans les auberges durant les prochains jours. Si on se fie à la blancheur des souliers et à la grosseur des sacs à dos, la proportion de marcheurs qui, comme nous, sont partis de St-Jean, est très faible.

Arrivés à Airexe, c'est l'heure des adieux car Daniel a prévu d'être à Santiago pour samedi et il doit se rendre à Palas del Rei. C'est un drôle de moment de laisser quelqu'un qu'on sait qu'on ne reverra probablement jamais. Pensons à ce qu'on a eu plutôt qu'à ce qu'on n'aura plus. Triste consolation.

Nous entrons à l'auberge et c'est le jour de la marmotte. Malheureusement, pas par rapport à hier mais à l'auberge d'O Cebreiro. En mettant le pied à l'intérieur, nous reconnaissons l'architecture de l'endroit et nous savons sur le champ que nous sommes dans une auberge du même réseau qu'à la trappe à touristes. Un dortoir de 18 places avec des lits si rapprochés qu'en s'étirant le bras, il est possible de toucher l'épaule du voisin. Si c'était la norme des dortoirs du camino, je vivrais avec ou j'irais à l'hôtel. Mais après avoir connu des endroits extraordinaires pas plus tard qu'hier soir à Portomarin ou plus tôt à Triacastela, c'est plus difficile à gober. Bref, Santiago est très près et plus rien ne nous dérange. Nous avons un toit sur la tête et sommes à la chaleur et c'est ce qui importe.

Finalement, la journee passe et nous allons au lit en fermant les yeux sur cette halte qui ne nous fera qu'apprécier plus encore tous les bons moments à venir sur le chemin de Compostelle, car il y en aura.

1 commentaire:

  1. Hola amigos!Encore une belle journée n'est-ce pas.Hier soir les Canadiens sont enfin venus à bout des Pingouins,match incroyable au compte de 5à2.Bonne marche à vous deux,go go.Bisous Martine

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